Un après-midi ensemble [Dante & Michiyo]

Michiyo en observant le paysage défilant sous ses yeux mi-clos par le vent se rendit compte qu'il ne reconnaissait absolument pas le quartier où Dante l'emmenait, mais grisé par la sensation de liberté et de vol que procurait une telle, il s'en fichait éperdument.

Il avait juste envie de mieux connaître Dante, peu lui importait où il se trouvait, tant qu'il ne l'abandonnait, Michiyo aurait suivi l'hybride n'importe où.

Comment aurait'il pu savoir qu'il s'agissait du Quartier Chaud lui qui n'y avait jamais mis les pieds hormis par erreur et de nuit.

Bientôt ils ralentirent dans une rue, et s'arrêtèrent devant une boutique à l'esthétique attirante.

"La Rose Noire"

Michiyo se surprit à lire à haute voix l'enseigne de cet étrange établissement.

Ces deux mots éveillèrent bien des significations et des symboliques en son esprit mais ce qui intriguait Michiyo était qu'il n'arrivait pas à déterminer ce qui pouvait bien être vendu ici.

Pourtant, il ne doutait pas que bon nombre de gens avait du franchir le pas de la porte de ce magasin poussait par la curiosité qu'avait éveillé l'enseigne dans leur imaginaire.

Sentir le guidon sous ses mains, ressentir plus intensément les vibrations de l'engin, à la fois terrifié et au comble de l'excitation,Michiyo avait vraiment l'air d'un gamin aux yeux brillants d'émerveillement.

Bien sûr Michiyo ne conduisait pas, il n'aurait pas su, pas pu, mais en avoir simplement l'impression lui procurait une telle sensation de puissance, il avait l'impression d'avoir dompté un fauve rugissant, alors que la scène ressemblait plutôt à ces enfants montant confiant sur le dos d'un lion de cirque dressé, à la fois docile et toujours un peu dangereux dont le dompteur était tout juste à côté.


Alors qu'il entrait par l'arrière de la boutique, Dante le mit en garde,de ne pas s'étonner de sa marchandise.

Que peut-il bien vendre ici pour me prévenir ainsi?

La remarque de Dante enflamma sa curiosité, mais il ne posa pas de questions de peur de paraitre indiscret ou de passer pour le dernier des crétins à ne pas avoir encore compris quel était le type d'articles vendus en ce lieu.

Qu'aurait-il pu répondre aux remarques de Dante lui qui ne savait pas ce qu'il voulait faire de sa vie, quel métier excercerait-il pour survivre dans ce monde de fou?

Alors il acquiesçait, fait signe qu'il comprenait mais n'ajoutait rien.

Le désir de Dante de ne pas se laisser abattre par l'adversité lui sembla le meilleur remède contre l'injustice, et son envie de prouver aux autres
qu'il était capable de faire de grandes choses était digne de respect.

Mais à la dernière remarque de Dante un léger voile de tristesse accompagna le sourire qu'il lui fit.

"Tu sais tu ne devrais pas dire, tous les humains ne sont pas mauvais et tous les mimikkos ne sont pas gentils, ce n'est pas si simple, tout n'est pas
toout noir ou tout blanc il existe de nombreuses nuances,qu'il faut prendre en considération. On ne vaudra surement pas mieux qu'eux le jour où les rôles seront inversés "

A penser ainsi, les problèmes entre humains et mimikkos ne cesseraient pas de si tôt et peut-être en viendrait même à s'aggraver.
Les mentalités commençaient à changer mais si doucement, un souffle, une brise et le pont de compréhension et de tolérance entre
les deux espèces s'effondrerait.

"J'en suis convaincu."

...

"Ne t'excuse pas, c'est plutôt à moi de le faire, je te comprends, il m'arrive si souvent d'en vouloir aux humains.
C'est tout à fait compréhensible d'en vouloir à ceux qui nous ont fait du mal, mais cela n'apporte rien."

Dante laissa sa phrase en suspens, puis renonça à en faire part à Michiyo celui-ci accepta le silence de l'hybride,
sachant parfaitement combien il était pénible de remuer certains souvenirs trop douloureux.

*Je ne veux pas être indiscret. Tout chose en son temps, en son heure , s'il me fait suffisament confiance pour vouloir me parler de chose personnel j'en serais heureux, mais s'il ne veut pas en parler c'est son droit comme c'est aussi le mien de choisir de me confier ou non, je n'ai pas à l'y forcer.*

Il ne brisa le silence qu'au moment où Dante l'aida à descendre de la moto, après avoir refermer le garage.

"Merci."

A la question que Dante lui posa Michiyo, répondit d'abord timide puis de plus en plus sur de lui.

"Et bien j'aimerais bien un verre d'eau, si ça ne te dérange pas, j'ai oublié de prendre une bouteille d'eau en partant ce matin et depuis cette après-midi je n'ai pas bu, j'ai besoin de m'hydrater surtout."

Et ajouta dans un grand sourire complice, en sortant de son sac un sachet de fraise tagadas refermé par ses soins d'un ruban rouge.

"Pour ce qui est de manger, si tu aimes les sucreries.....Tadam....il y en a tant qu'on veut."

La joie de Michiyo retomba un peu en voyant que sa proposition tombait à plat mais bon au moins Dante n l'avait pas mal pris c'était l'essentiel.

"Maniac?"

Michiyo répéta ce mot qu'il n'avait pas compris avant d'ajouter tout en rangeant le paquet dans son sac qu'il referma.

"Tant pis, ça en fera plus pour moi."

Alors que son regard se reportait sur Dante, celui-ci se mit à le chatouiller, la réaction de Michiyo fut immédiate,
peut-être était-il moins sensible que sa soeur aux chatouilles qui elle en venait à foutre des coups et pas peu fort à celui qui s'y risquait avec elle, cela n'empêchait qu'il l'était tout de même.
Le jeune mimikko se tordait de rire sous les assauts de Dante, au figuré comme au sens propre.

Dante finit heureusement par le redéposer à terre car à force de gigoter comme ça dans les bras de l'hybride il aurait pu tomber et se faire sacrément mal.

Dante tout en se dirigeant vers la porte de l'établissement réitéra sa proposition de manger un bon repas

Mais Michiyo la gorge sèche resta sur son idée, peut-être accepterait-il quelque chose d'autre plus tard mais c'était d'eau dont son corps avait besoin en priorité et il n'en démordrais pas.

"Non, ne vous dérangez pas pour moi, juste un verre d'eau, s'il vous plait, c'est surtout de cela que j'ai besoin. Vous demander autre chose serait de la gourmandise."

La joie de Michiyo retomba un peu en voyant que sa proposition tombait à plat mais bon au moins Dante ne l'avait pas mal pris c'était l'essentiel.

"Maniac?"

Michiyo répéta ce mot qu'il n'avait pas compris avant d'ajouter tout en rangeant le paquet dans son sac qu'il referma.

"Tant pis, ça en fera plus pour moi."

Alors que son regard se reportait sur Dante, celui-ci se mit à le chatouiller, la réaction de Michiyo fut immédiate,
peut-être était-il moins sensible que sa soeur aux chatouilles qui elle en venait à foutre des coups et pas peu fort à celui qui s'y risquait avec elle, cela n'empêchait qu'il l'était tout de même.
Le jeune mimikko se tordait de rire sous les assauts de Dante, au figuré comme au sens propre.

Dante finit heureusement par le redéposer à terre car à force de gigoter comme ça dans les bras de l'hybride il aurait pu tomber et se faire sacrément mal.

Dante tout en se dirigeant vers la porte de l'établissement réitéra sa proposition de manger un bon repas

Mais Michiyo la gorge sèche resta sur son idée, peut-être accepterait-il quelque chose d'autre plus tard mais c'était d'eau dont son corps avait besoin en priorité et il n'en démordrais pas.

"Non, ne vous dérangez pas pour moi, juste un verre d'eau, s'il vous plait, c'est surtout de cela que j'ai besoin. Vous demander autre chose serait de la gourmandise."

"Oooh d'accord!
ça doit pas être marrant tous les jours et à tenir. Devoir faire gaffe tout le temps à ce qu'on mange, j'aurais du mal à le faire. "

Lorsque Dante ouvrit la porte Michiyo sursauta en voyant une silhouette se pencher vers eux.
Il resta bouchée bée, les yeux grands ouverts et les oreilles baissées devant ce jeune garçon apparut au moment même où Dante ouvrait la porte, il restait là silencieux en attente de quelque chose.

Dante le rassura et fit les présentations avec sa marionnette.

Michiyo l'observa plus en détail, elle était criante de réalisme.

*C'est Dante qui l'a fabriqué? Il est vraiment doué.*

Soudain alors qu'il allait lui répondre qu'il n'avait pas peur, faisant à nouveau sursauter Michiyo le pantin se mit à parler rapellant à l'ordre Dante à propos de son sexe.

Comprenant ce qu'il se passait un sourire se dessinait sur les lèvres de Michiyo, bientôt suivi d'éclats de rire sonore et clair, il n'était pas loin de frapper dans ses mains tant ce spectacle était drôle.
C'était tès amusant de voir le marionnetiste et son pantin se chamailler, donnant ainsi vie l'espace d'un instant à l'inanimé.


"Ne vous excusez pas Dante, vous êtes vraiment doué, et c'est votre premier pantin, celui est si réussi, que je n'ose imaginer à quoi ressemblent ceux que vous avez fait plus tard."

Dante paraissait au yeux de Michiyo tellement extraordinaire, il semblait savoir tout faire, le jeune mimikko en conçut une très vive admiration pour cet hybride si talentueux.

PUis se tournant vers la marionnette,

"Enchanté Phillipe, je me nomme Michiyo."

Détaillant plus précisement le pantin, une sensation étrange étreint Michiyo un instant avant de s'évanouir aussi vite qu'elle était venu, peut-être que cela venait du fait qu'il soit fabriqué à taille réelle mais il paraissait si réel, si vrai, que la méprise et le doute sur sa nature d'inanimé en le voyant était parfaitement concevable .

Michiyo avait bien sûr vu dans son champ de vision périphérique bouger la main de Dante, cependant il ne s'attendait pas à ce qu'allait faire la marionnette, après une seconde de compréhension et de surprise il prit la main qui lui faisait face

"Va pour Phil alors."

Puis la lâcha après une poignée plus vigoureuse de sa part que de celle du pantin, pour une fois que quelqu'un avait moins de force que lui.
Ses yeux s'agrandirent à nouveau de stupeur en voyant Phillipe s'amuser à rouler des yeux au sens propre du terme.

Tellement subjugé, le jeune mimikko ne put s'empêcher de demander au concepteur dans une exclamation admirative.

"Comment faites-vous ça?!"

Alors que Phillipe lui présentait Dante comme étant sa marionnette déclaration à la quelle ne put qu'éclater de rire Michiyo surtout au vue de la réaction qu'elle provoquait chez la soi-disante marionnette.

Voir marionette et marionettiste se chamailler ainsi à ne plus savoir qui est qui était tout à fait distrayant,Phillipe était vraiment un bout en train, et Dante un excellent ventriloque, Michiyo pendant ce temps s'imaginer les planches qui aurait été à l'origine de la fabrication de Dante et tout le processus de création effectué par Phillipe le pantin, c'était très amusant.

Le rire de la marionnette étant communicatif, Michiyo ne pouvait plus s'arrêter de rire. Il riait tant qu'il en avait les larmes aux yeux.
Il s'essuyait les yeux quand il s'adressa à un Dante attendrissant à faire ainsi la moue.

"Ne vous fâchez pas Dante, je suis sûr qu'il dit ça pour vous taquinez, n'est-ce pas Phil."

La chamaillerie si drôle au début, pris soudain pour Michiyo un tour bien étrange, presque effrayant, était-ce normal que le pantin puisse hausser un sourcil, que ses lèvres bougent de cette façon , qu'il puisse prendre une telle palette d'expression faciale.

Michiyo avait déjà assister à des spectacles de marionnettes, il savait qu'une même marionnette, si son marionnettiste était doué, semblait porter toutes les expressions humaines alors même que ses traits demeurait inchangé, c'était la magie du spectacle.

Mais là..., Michiyo pouvait de moins en moins rire de bon coeur, les piques qu'ils se lançaient ne ressemblaient plus à une simple petite querelle pour épater la galerie mais bien à un règlement de compte, dont les propos ne paraissait plus être du fait du marionnettiste.

*Soit Dante est vraiment un marionnettiste et un ventriloque hors pair, pour réussir à faire si bien illusion.
Soit j'ai vraiment des raisons de flipper.*

Cette dernière pensée venait de ce que voir le pantin agir de cette façon lui rappeller des images d'un film qu'il n'aurait pas du voir étant petit et qui avait alimenté bien des cauchemars de son enfance.

Quand Dante parla de mettre Phil au placard , Michiyo ne riait déjà plus, malgré toutes les facéties du pantin, qui lui tirait encore quelques maigres sourires forcés pour la plupart.

Et lorsque Dante demanda à haute voix comment il faisait pour le supporter, il suggéra avec un pauvre sourire presque gêné de la réponse qu'il ne jugeait pourtant pas si idiote que ça à l'interrogation qui n'en demandait pas.

"Peut-être est-ce parce que vous l'avez créé et donc d'une certaine manière vous êtes son père."

Face à la réaction de l'hybride, le jeune mimikko s'exclama promptement:

"Oh Non ! je n'ai pas peur, c'est juste que...c'est tellement surprenant de réalisme, vous êtes très doué Monsieur Dante, comment faites-vous?"

Dante avait l'air vexé de la réaction qu'avait eu Michiyo, et celui-ci s'en voulut.
Il n'y avait aucune raison d'avoir peur, aucune raison valable, cependant il n'avait pu s'en empêcher.

Le jeune mimikko fut un peu triste de ne pouvoir être présenté aux autres créations de Dante mais se consola en ce disant que ce n'était que parti remise,
et peut-être même que la prochaine fois Dante lui expliquerait quelques uns de ses tours, qui sait, on peut toujours rêver?

Et voilà qu'il voulait qu'il parte, non, pas tout à fait, il lui laisait le choix.
Mais pour Michiyo le choix était vite fait, il ne voulait pas quitter Dante, pas tout de suite en tout cas.
Mais il ne voulait pas non plus s'imposer.

Michiyo regarda alternativement le sol puis Dante, la mine un peu triste, mais résigné à accepter que cet après-midi touche à sa fin, après tout
il avait perdu la notion de l'heure et il ne devrait sûrement pas tarder à rentrer chez lui afin d'éviter que ses parents ne s'inquiètent inutilement.

"Est-ce que je pourrais avoir quand même un verre d'eau?"


S'il lui fit cette requête, c'était tout simplement que depuis qu'il lui avait posé la question, la soif de Michiyo s'était réveillée et ne le quittait plus.
Sa gorge asséchée lui rapellait désagréablement qu'il avait besoin de se réhydrater.

"S'il vous plait?"

Le jeune mimiko prit avec reconnaissance le verre que lui tendit Dante, leurs mains inévitablement entrèrent en contact mais tandis que celles de Michiyo aggripaient plus que nécessaire le verre, celles de Dante avaient filé dans les poches de ce dernier.

"Merci"

Fut tout ce qu'il put tirer de sa gorge, avant de retomber dans un silence partagé par ses deux êtres qui n'arrivaient plus à se regarder dans les yeux.

Il n'osa pas lui dire qu'il n'avait jamais été doué pour la bicyclette et qu'il lui avait fallu des années avant qu'il puisse tenir en selle plus
de cinq secondes, et encore aujourd'hui, même s'il connaissait par coeur toutes les règles de sécurité, il n'était pas très doué pour la pratique.

Il hocha la tête de haut en bas dans un signe qui voulait qu'il avait compris les paroles de Dante, qu'il acceptait la proposition de Dante et qu'il l'en remerciait, mais si son geste et toutes ses significations étaient évident pour Michiyo, Dante comment comprendrait-il, comment interpréterait-il ce simple hochement.

Une fois, qu'il eut fini d'étancher sa soif, il redéposa le verre là où l'avait pris Dante. Ne voyant pas trop d'autres endroits où il aurait pu le poser.

*Hydrolique*

A ce mot la curiosité de Michiyo prit le pas sur tout autre sentiment, ses oreilles se dressèrent sur un visage affichant une interrogation face à ce
mot qu'il voyait mal associer au terme de motocyclettes et il leva sur l'hybride des yeux où se lisait son étonnement à l'entente de ce terme,
sa curiosité enfantine et son avidité de découverte,il n'avait jamais vu ni entendu parler de motocyclette hydrolique,
et s'émerveillait de savoir que de telles choses existaient, une motocyclette qui n'utilisait pas l'essence ou le gazoil, si polluant comme carburant mais bien de l'eau, quelle merveilleuse invention trop peu répandue.

C'est pourquoi, mu par la curiosité, il suivit Dante alors que celui-ci se dirigeait vers le garage, un réservoir rempli d'eau sous le bras, il était tout excité à l'idée de voir comment Dante allait remplir le réservoir de sa moto.

Michiyo regardait Dante remplir le réservoir de sa moto du liquide incolore, inodore et non-polluant, ses yeux couleur d'azur pétillants d'intérêt, dans ses bouquins on expliquait certes beaucoup de choses, mais pour sûr, il savait que rien ne valait mieux que l'expérience personnelle.

Le jeune mimikko resta ébahi face à la déclaration de Dante, il l'avait vraiment fait lui-même, Michiyo stupéfait, détaillait à présent avec minutie chaque centimètres cube de la moto.

C e n'était pas lui qui parviendrait à faire ça, il n'oserait pas, ne se sentant pas à la hauteur de faire quelque chose de valable.
Lui, avait plutôt tendance à se contenter de bricoler des babioles insignifiantes qui faisaient triste figure à côté de ce dont Dante était capable. Il ne pouvait qu'en admirer davantage l'hybride si polyvalent.

"Trop fort... Dante vous êtes vraiment trop fort."

"Vous savez tout faire"

Il dit cette phrase sur un ton entre l'affirmation admirative et l'interrogation naive.

Michiyo était à ce moment précis si fasciné par l'engin qu'il en avait totalement oublié la motivation qui les avait mené là.

Je peux...

La question de Michiyo resta en suspens dans l'air, mais il n'était nul besoin qu'il achève sa phrase pour que son interlocuteur comprenne sa demande, son regard fixait sur l'engin et sa main qui frémissait en se soulevant dans la direction de la motocyclette parlait pour lui

Déjà il s'était rapproché et ses mains effleuraient avec douceur et précaution le métal froid, il en appréciait le toucher, suivant de ses doigts fins les courbes et les dénivelés, sous l'oeil d'un Dante souriant.

A la fois heureux et gêné de la proposition de Dante, Michiyo ne pouvait accepter, c'était trop, Dante avait surement des tas d'autres choses
à faire et pourtant il était là avec lui à lui demander ce qui lui ferait plaisir, Michiyo confus ne put que lui répondre:

"Oh, non ce n'est pas la peine, vous savez."

Pourtant il ne put s'empêcher de penser

*Ce que je voudrais....?*

Michiyo laissa sa pensée divaguait sur cette idée, que désirait-il? que désirait-il vraiment? des images défilés dans sa tête,
mais rien de tout n'était vraiment utile ou important il pouvait s'en passer, il s'encombrait déjà de tellement de choses inutiles,
sa chambre ressemblait à une caverne d'Ali Baba, tout le monde pouvait y trouver son bonheur si l'on se donnait la peine de chercher, de fouiner un peu.

Il repensa à la rose, qu'il avait retrouvé dans son sac le soir où ils s'étaient rencontré, Michiyo, l'avait toujours, il l'avait conservé, pour le moment
elle était dans un verre d'eau sur son bureau, la rose était encore belle et continuait de s'épanouir, pour le bonheur de Michiyo qui la contemplait depuis son lit.

*Un vase, peut-être.*

Devant l'insistance de Dante qui semblait y tenir, Michiyo faillit céder, mais non, il tint bon et déclina à nouveau la généreuse proposition.

"Non, vraiment je n'est besoin de rien, je vous assure."

Il y eut un silence, tout deux semblait cogiter ferme, en fait Michiyo était simplement entrain d'imaginer Dante confectionnant des objets de toutes sortes.

Lorsque l'hybride reprit la parole il sortit de sa rêverie et le mot "réparer" fit tilt dans sa tête.

[b]"Oh et bien en fait,vous allez rire c'est stupide, j'avais complétement oublié,mais..." [/b]

Ouvrant son sac, il en sortit quelques morceaux d'une figurine, dont on peut voir au premier coup d'oeil qu'elle n'était pas en plastique,
mais plutôt en verre ou quelque chose de similaire. On pouvait encore discerner des jambes à demi caché par un long manteau noir,
le socle où aurait du reposer la figurine manquait ainsi que les pieds chaussés de bottes de celle-ciont , de la tête dont le visage éclaté était méconnaissable on pouvait encore supposé qu'elle avait eu les cheveux noirs.

"J'ai cassé cette figurine appartenant à ma soeur, si elle l'apprend je suis mort, c'est pourquoi je m'étais dit qu'en sortant des cours j'irais en racheter une semblable, il manque trop de petits morceaux pour pouvoir la recoller et qu'elle n'y voie que du feu."

"Maruka m'avait interdit l'entrée de sa chambre, vous comprenez, j'étais venu en douce lui emprunter un manga mais en entendant un bruit suspect je me suis trop précipité pour ressortir et j'ai trébuché, en voulant me rattraper j'ai entrainé cet objet dans ma chute."

"Oh je sais bien que vous ne pourrez rien faire pour cette statuette mais peut-être reconnaitrer vous à partir des morceaux restants ce que représentait cette figurine, peut-être même qu'ainsi je saurais où en acheter une autre pour la substituer ni vu ni connu à celle qui est à présent en miettes par ma faute. "

Michiyo ignorait totalement qu'en réalité le chanteur rock que représantait la figurine n'était autre que l'hybride se tenant face à lui.

Confiant et avec un sourire gêné, Michiyo remit à Dante ce qu'il restait de la figurine, mais lorsqu'il revint avec une nouvelle figurine en tout point identique à celle brisée par sa faute, Michiyo resta bouche bée, en montrant à Dante sa bévue il ne se doutait pas de ce qui allait suivre.

Rendu muet par la stupéfaction, il ne put qu'acquiesçer d'un hochement de tête la confirmation à Dante.

Le jeune mimikko ne lachait plus des yeux l'hybride tandis que celui-ci emballait soigneusement l'objet dont il était question.

"Elle...Elle s'appelle Maruka"

lui répondit Michiyo retrouvant subitement la parole.

Il ne comprenait peut-être pas tout, mais il y avait là suffisamment d'indices pour que Michiyo comprenne, que le chanteur rock leader
des Friend's of Lucifer que cherchait à représenter la figurine et l'hybride se tenant face à lui et qu'il considérait comme son ami n'était
qu'une seule et même personne.

Sur le coup, Michiyo resta un peu désorienté, le temps de digérer l'information, il se demandait comment réagir face à ça.
*Bizarre*
pourquoi en regardant en lui il sentait une vague émotion semblable à de la tristesse, il décida de laisser cette couleur de côté et se laissa submerger par la gratitude et la joie à l'idée que Maruka ne le truciderait pas lorsqu'il rentrerait.

Et c'est tout entier à cette joie qu'il lança un

"Merci mille fois Dante."

accompagné d'un bisou qu'il alla coller sur la joue de Dante, sa façon à lui de s'exprimer dans ses cas-là, quand il le pouvait.

[